Saint Morillon : les 3 M et la " petite histoire" par J Boyreau

extraits des nombreux écrits de Joseph Boyreau à Saint Morillon

hommage aux 3 M

histoire d'un bâtiment privé devenu communal

histoire de la gare

l'église

les sirènes

le secours mutuel

un pont

DFCI

Bethanie

première municipalité

La Poste

***Hommage aux 3 M , trilogie d’hommes de lettres de trois siècles différents :

Montaigne, maire de Bordeaux, avait une nièce, Jeanne de Lestonnac, qui s’établit près du Gât-Mort à Lusié (Saint Morillon) et fonda une congrégation religieuse à Bordeaux (Marie Notre Dame) .
Montesquieu, seigneur de La Brède, a réuni par son acte d’achat les deux rives du ruisseau, bien avant qu’un pont ne le fasse plus matériellement.  (voir Route de Montesquieu)
Mauriac, maître dans la description sociale de la bourgeoisie bordelaise, avait un ami à Saint Morillon où fut tourné le téléfilm «le Sagouin », en 1971, un an après sa mort.

19 septembre 2009 :

Quatrième Rencontre "Montesquieu et nous" – à l'initiative du Cercle des Amis de Montesquieu

Montesquieu, Mauriac et Montaigne à La Brède

http://nouvelles-philosophiques.blogspot.com/2009/08/montesquieu-mauriac-et-montaigne-la.html

 

VOIR AUSSI

La Terrasse de Malenciel de Michel Suffran
théâtre : dialogue intemporel avec Montaigne, Montesquieu, Mauriacles, les 3M girondins pour une improbable rencontre. Mise en scène d'Alain Chaniot.

http://www.lacompagniedusi.com/index.php?p=viewCrea&id=78


***Historique d’un bâtiment privé devenu communal


L’affaire est rondement menée, la Préfecture saisie, le Ministère informé, le décret impérial (il faut remonter au plus haut sommet de l’Etat pour un achat aussi simple) est signé le 16 décembre 1854. L’acte notarié suit sur sa lancée, signé chez Me Soulié, notaire à Bordeaux, le 15 janvier 1855
La chance, c’est que le plus grand des deux bâtiments est tout prêt pour devenir l’école des filles :
Il comporte quatre chambres, un dortoir, une cuisine et deux classes. Nul doute qu’il ne s’agisse de l’école des filles tenue par les religieuses. Elle va ainsi se trouver stabilisée en ces lieux. Tel quel, avec ses deux colonnes encadrant sa porte d’entrée, le bâtiment témoigne d’une certaine recherche architecturale, qui lui donne un caractère inhabituel dans le village et même alentours. L’école des garçons, en face, s’avérera quant à elle rapidement trop petite, sans cour, et au local inadapté. La cour sera acquise en 1866 en même temps que la Mairie et le bâtiment adapté sera construit en 1879, là où il demeure, encore, agrandi par la suite.

Avant les lois de Jules Ferry, cet achat dénote un souci considérable d’une politique scolaire dynamique. Il dénote surtout un esprit de concertation entre l’initiative privée qui avait été, à partir de 1780-85 à l’origine de la création et du développement des deux écoles communales et la puissance publique, chargée depuis la loi Guizot de 1833 de la mise en œuvre des structures nécessaires.

Comment ne pas noter un siècle et demi plus tard cette même mentalité, cette même concertation et ce même accord dans la droite ligne de l’état d’esprit qui animait ce maire ouvert sur l’avenir qu’était Alexandre Desbarrats ?

Texte de Joseph Boyreau
Paru dans le « Journal de La Grappouille » n°8 ; avril 2001

 


***Petite histoire de la gare de Saint Morillon


La guerre de 1870 vient de passer…
L’activité économique redouble.

Nul ne peut vivre en vase clos.
A plus forte raison une communauté rurale. L’idée d’un chemin de fer permettant la pénétration dans l’intérieur de la région se fait jour. Quel attrait, quel intérêt ne peut manquer de susciter un tel projet qui permet un premier désenclavement du village.
Si le maire, Alexandre Desbarrats se bat, ce n’est donc pas sur le principe, mais sur le tracé de la ligne. Pourquoi le situer au plus loin du bourg, à l’extrême limite de la commune, à la frontière de Saucats ?

Commencées en 1874, les tractations vont durer… 6 ans !

Quel meilleur argument, pense le maire, que de proposer un contre-projet passant par ce chemin naturel que constitue la vallée du GUA-MORT : Hostens, Saint-Magne, Cabanac, le bourg de Saint-Morillon, Saint-Selve, Beautiran. Hélas, c’est vouloir ignorer le chef-lieu de canton, LA BREDE… Revenant à la charge en 1878, il relève que ce tracé desservira 6000 habitants du chef lieu.
Bien plus, il obtient de son conseil municipal le refus de rembourser à l’Etat le montant des expropriations nécessaires si sa demande est sans effet. A nouveau peine perdue ! D’autant qu’une pétition des habitants est en faveur d’une transaction… En décembre 1879, Alexandre Desbarrats accepte une solution moyenne : le tracé passe plus près du village, par Peyron.
La Compagnie accepte en outre la construction d’une halte en dur et un quai. Le dossier est clos. Il ne reste plus à la municipalité qu’à s’imposer de 4000 F, somme nécessaire pour l’indemnisation des expropriés.
Ce train, qu’il était donc beau à sa construction, avec ses wagons de marchandises couleur rouille et ses wagons de voyageurs à la belle couleur verte ! Ils étaient certes bien rustiques avec leur absence de couloir, leurs compartiments ouvrant directement sur la voie et leurs sièges en bois (mais avec leur compartiment rembourré et capitonné-en première « pour dames seules »… )


***1850-1859 Une Eglise nouvelle ?


Il faut se replacer dans l’atmosphère de cette époque pour comprendre le souhait de la commune et de la paroisse de posséder des bâtiments publics renouvelés.
La collectivité humaine était en pleine expansion passant de 660 à 942 habitants, l’activité économique en plein renouvellement, la christianisation elle aussi en plein renouveau concomitant à un engouement général pour le moyen-âge, mettant à l’ordre du jour, sous l’impulsion du cardinal DONNET une architecture romane et néogothique.
Saint-Morillon participe à la passion générale…
Soyons objectifs, il ne s’agit que d’une rénovation. Nos habitants voulaient un clocher qui en soit un… L’architecte bordelais LASMOLLES est saisi et dresse un plan. Mairie, Eglise, fidèles, le préfet lui-même, sont d’accord.
Un budget de 15000 F est prévu, avec participation de 5000 F de la mairie.

Projet grandiose : celui réalisé à La Brède quelques années plus tard en donne une idée, tout comme le plan ci-joint.
Un clochet-flèche dominerait le tout avec à sa base, sur chaque côté sans doute, une triple ouverture. Il reposerait sur une « tribune » chargée de répartir les poussées sur les piliers et murs de soutien, et elle-même percée d’arcatures doubles.
Le porche remodelé et agrandi devrait supporter le tout, dont la flèche culminant à 21 mètres.
Projet grandiose… mais auquel il ne sera pas donnée suite pour des raisons inconnues, malgré l’accord de la préfecture du 1/4/1859.
Faut-il s’en réjouir ou le déplorer, chacun ici reste maître de son jugement.
Regrettera t-on cependant la sauvegarde du souvenir des temps anciens :
notre porche et le clocher triangulaire datant de 800 ans que conservent notre village ?

Texte de Joseph Boyreau


***Pour qui sont ces sirènes qui hurlent sur nos têtes ?


A midi, le premier mercredi de chaque mois, la sirène installée sur le toit de la mairie se met à hurler :
Il s’agit de s’assurer de son bon fonctionnement. En place depuis 1966, cette sirène est télécommandée à partir du bureau de diffusion d’alerte de la Préfecture à Bordeaux.
Le service de l’alerte est un des services opérationnels de la Direction de la Sécurité Civile qui relève du Ministère de l’Intérieur.
En temps de conflit, ce service est chargé d’alerter les autorités et les populations, soit d’un danger aérien sur le territoire métropolitain (1re mission) soit de risques provoqués par des attaques, nucléaire, biologique, ou chimique, sur ce territoire ou sur celui d’une nation voisine (2ème mission) , ce service assure en outre le contrôle de la radioactivité (3ème mission).
Le signal de fin d’alerte est télécommandé à partir du bureau de diffusion d’alerte, sous la responsabilité du Préfet du département.
En Gironde plusieurs communes sont équipées de sirènes de ce type.
Puissent-elles ne jamais fonctionner pour ces risques majeurs !



***La société de secours mutuel Saint Morillonaise ou une véritable sécurité sociale avant la lettre


La Révolution de 1789 avait laissé derrière elle une atmosphère d’individualisme extrême. Celle de 1848 penche au contraire vers le communautaire, le collectif, ce qu’il convient d’appeler de nos jours, le social. Alexandre DESBARRATS, le maire de l’époque, s’en fait l’ardent propagandiste. Grâce à lui naît en 1853 (date de l’approbation de ses statuts) la Société de Secours Mutuel de notre village.
Ne croyons pas qu’il s’agit ici d’on ne sait quel organisme charitable. Les membres versent une cotisation non négligeable : 1.50 F par jour, elle devient rapidement dégressive : après les trois premiers mois à taux plein, trois autres mois à 1 F et six autres à 0 F 40. Là encore chiffres non négligeables : la journée de travail d’un travailleur agricole oscillait aux alentours de 1.50 F. En cas de mort, la Société garantissait des funérailles gratuites. Elle y ajoutait l’obligation pour tous les membres d’assister aux obsèques de leurs compatriotes. Enfin, une possibilité de retraite était prévue. Et les femmes ? Elles n’étaient admises que lorsqu’elle devenaient veuves d’un adhérent… 60 et 90 chefs de famille, au plus fort de sa réussite, en furent partie prenante. Le système perdurera jusqu’à la Seconde guerre Mondiale mais ayant semble t-il son plein régime jusque en 1914.

Qui dit mieux ?
Ne s’agit-il pas là dès le Second Empire d’une véritable Sécurité Sociale ?

Texte de Joseph Boyreau

 

 

***1838 :Enfin, un pont ...


Ce pont attendu si longtemps, 800 ans si l’on admet que Saint-Morillon remonte aux environs de l’an 1000, ce pont réclamé par le Cahier de Doléances communal en 1789, mais que la Révolution n’avait pu obtenir, le voici enfin réalisé, en cette année 1838 ! Le projet de 1793-94 est heureusement passé aux oubliettes : il aurait été construit en bois !

Commencées en 1835, les études, formalités et les constructions, sous la direction d’un entrepreneur local, Boyreau-Tanaut, aboutissement dans un délai de trois ans.
D’une seule arche « en trait d’arbalète » de 1.60 m de hauteur de cintre, de 0.60 m à la clé, de 5 mètres de largeur sur 10 de long, sur des culées de 2.20 d’épaisseur et des fondations de 2.45 m.

Il est construit pour l’essentiel en moellons du pays (des carrières de CURTOT) et pour la pierre de taille, en matériau provenant de Tabanac (Entre Deux-Mers).

Deux rampes en pente douce permettent d’y accéder.

On peut encore voir en contrebas de l’une d’elle une partie de l’ancien chemin d’accés au gué.

Quel changement dans la vie quotidienne et économique : finis les passages à pied de pierre en pierre ou sur une légère barque, finis les passages cahotiques en voiture.
Mais surtout finie la nécessité en cas de fortes eaux d’aller chercher un passage à Beautiran ; Saint Selve n’étant pas mieux loti que nous.

Il revint à 4769.73 F (pour un budget primitif de 3500 F). L’Etat prit 1000 F à sa charge.
Tel quel, tel que nous le connaissons encore, il a été construit suffisamment solide pour qu’aux voitures à chevaux et à bœufs succèdent sans difficultés nos modernes voitures à moteurs et nos modernes camions…

Teste de Joseph Boyreau

 

 


***D.F.C.I. : Association de Defense de la FORET contre les INCENDIES


La commune de 2040 hectares est principalement boisée ou plantée de vignobles. 1862 ha de forêt, de pins en majorité ; seulement 1.3% du territoire communal est mobilisé pour le développement urbain !
Les propriétés de moins de 1 hectare sont exonérées de cotisation. Celle-ci, de 17 F par hectare, obligatoire, est directement recouvrée par le Trésor Public qui a encaissé 31654 F au budget 1997. Cette somme a servi principalement à l’entretien des pistes forestières (mise en œuvre de grave minière et nettoyage des bords, pour 12000 F environ), 13000 F à la Fédération et 6000 F de réparation diverses (pompe à incendie par exemple cette année).

 


***Une vue de l’hostellerie, à BETHANIE

La première communauté a été fondée en 1866 par un Dominicain, le Père LATASTE, émerveillé par la ferveur de certaines femmes détenues qu’il avait rencontrées dans la prison centrale de Cadillac. La Congrégation des Dominicaines de Béthanie, constituée par des Sœurs d’origines et de passés très divers, veut porter ce message d’Espérance : « l’Amour de Dieu peut renouveler notre vie et nous remettre debout, aujourd’hui ». Les Sœurs Dominicaines continuent de porter ce témoignage à travers toutes sortes de prisons, celles de la Justice Humaine, comme celles plus cachées, de tous les esclavages.

A Saint Morillon, les Dominicaines de Béthanie offrent, avec une grande discrétion sur son passé personnel, un lieu d’accueil à toute personne qui souhaite se ressourcer dans le calme, le silence, le partage fraternel de la prière ou des activités qui façonnent la vie de la Communauté, jour après jour.

 

 

***Le coin des « vieilles histoires » de la campagne


Cet été, avez-vous eu l’occasion d’entendre le cri désespéré du pic vert ?
Si on vous dit : « Connaissez-vous un animal météo ? » vous répondez : oui ! la grenouilles est un baromètre infaillible ! Mais connaissez-vous… l’ « oiseau de la pluie » ? : hôte des bois au plumage vert et au croupion jaune, le pivert (ou pic vert) annonce la pluie par son « chant ». Selon diverses légendes, au moment de creuser la mer, les fleuves, les fontaines, le Créateur aurait en effet fait appel à tous les oiseaux ; et tous se seraient mis à l’ouvrage, sauf le pivert. L’intervention divine a eu comme conséquence que le fainéant ne peut jamais se désaltérer dans les réservoirs terrestres. Cet oiseau subirait depuis la création cette punition et lorsque la soif le dévore, il appelle désespérément la pluie !

 


***La première municipalité de Saint Morillon :

1790 – 1792 Texte de Joseph Boyreau


La Révolution vient de passer par là !
Au printemps 1790, les Saint-Morillonnais, pour la première fois élisent leur Maire et leur « Conseil Général ». D’un seul coup, comme tous les Français, ils obtiennent la possibilité de posséder une Mairie, celle de décider d’un budget et donc d’une politique municipale. Sur une population de 700 à 750 habitants, (dont 450 à 500 adultes environ), ils ne sont que 175 à pouvoir voter. Evidemment, les femmes ne votent pas… ni ceux qui n’acquittent pas un impôt équivalent à 3 journées de travail.
On ignore combien d’hommes ont réellement voté, lors de cette première élection, mais on sait qu’à partir de 1794, ils ne seront guère plus de 30.
Qui sera le premier Maire ? Qui va se lancer dans la compétition pour la Mairie, accepter d’assumer des fonctions pour lesquelles tout est à inventer ? Son nom nous est conservé : THERON, d’une famille de chirurgien, venue d’Agen vers 1730 et établie au village après mariage.
Elu pour deux ans, il est entouré de cinq officiers municipaux (nos actuels adjoints), de 12 « notables » (nos conseillers municipaux), d’un « procureur de la Commune » et d’un « secrétaire-greffier ». Voyons rapidement notre premier Maire THERON à l’œuvre :
A lui, de déterminer le tracé exact des limites de la Commune ; à lui de surveiller la formation de la garde nationale, cette « milice civile » chargée de la défense des « acquis révolutionnaires » : 180 hommes, répartis en trois compagnies sous les ordres d’un Colonel, le citoyen MOREL, 180 hommes qui doivent faire l’exercice tous les dimanches pendant quatre mois, au printemps et en été.
A lui encore de veiller à la constitution dans la légalité de la « Société populaire » Saint-Morillonnaise, filiale du futur club des Jacobins à Paris, par l’intermédiaire de celui de Bordeaux. Notre village est alors à l’avant-garde des idées nouvelles, car on sait qu’en Gironde, seulement 13% des Communes possèdent une telle organisation, dont le rôle est d’être l’ « aiguillon » de la révolution.
Au premier Maire de se rendre par deux fois auprès du Curé en titre, l’abbé DUFRENNE, pour connaître sa décision relative au serment de fidèle à la Constitution Civile du Clergé. Il ne pourra qu’enregistrer ou transmettre en haut lieu le refus de ce pasteur qui préfère rester fidèle à son Eglise.
Toutes ces actions n’ont pas cependant un caractère exceptionnel. THERON inaugure le rôle de médiateur qui sera si souvent celui de ses successeurs ; pour la première fois, en effet, un habitant trouve sur place un responsable à qui soumettre à l’amiable les problèmes qui l’opposent à ses voisins. Tel ce plaignant qui, un beau matin, trouve les bornes limitant un de ses terrains, enlevées et les fossés qui le limitent, comblés… !

Texte de Joseph Boyreau

 


***Histoire au village La Poste


Un travail de recherche et de rédaction, mené par Georges FLOTTES, retraité de La Poste et conseiller municipal en 1998, nous donne des éléments précis sur l’histoire du télégraphe et du téléphone à Saint Morillon. Avec son accord en voici les éléments majeurs reproduits ci-après :

Le 28 novembre 1869 est demandée une ligne télégraphique entre La Brède et Saint Morillon pour un coût de 600 francs. L’accord de principe est donné si quelques détails sont réglés, en particulier la rétribution de la personne chargée de transmettre les dépêches télégraphiques. Monsieur MALET, instituteur, assure le secrétariat de mairie et le service télégraphique de La Brède. La transmission sur la commune de Saint Morillon lui occasionne un surcroît de travail et il demande la somme de 100 francs par an. Suite à la délibération du 8 février 1870 le conseil municipal lui accorde une indemnité de 50 francs.
Une lettre de l’Administration du Télégraphe datée du 4 janvier 1871 informe le préfet que la création du bureau télégraphique à Saint Morillon est retardée suite aux évènements graves récents (Guerre de 1870).

Le 9 novembre 1871, le Conseil Général décide de la pose de la ligne La Brède - Saint Morillon puisque la somme de 450 francs était réservée pour les travaux. Le 27 novembre le Service Télégraphique invite le Préfet à informer le Maire à préparer un local et proposer un gérant.
Par lettre du 14 janvier 1872 Monsieur DESBARRATS, Maire, avise le Préfet de la disponibilité d’un local attenant à l’école. Monsieur FERTEVIN, instituteur est proposé à la réception et à l’envoi des télégrammes. Le coût de l’installation revient à 582 francs subventionné à 15% par le Conseil Général.

Comme il est convenu à la création du réseau, toutes les dépêches transitent par La Brède. La ligne Bordeaux–La Brède comprend deux fils, un pour cette commune, l’autre pour Langoiran. En 1874, le Maire apprend que Langoiran reçoit les dépêches par une ligne Bordeaux–Quinsac–Langoiran. Il écrit au Préfet, demandant de récupérer la ligne non utilisée afin de recevoir directement les dépêches de Bordeaux, argumentant un gain de temps et supprimant le paiement de l’agent de La Brède. Le 27 novembre 1874, le Préfet répond que la ligne n’est plus disponible, elle est attribuée à Portets. Par contre, il pourra être établie une ligne directe Bordeaux–Saint Morillon par la pose d’un fil supplémentaire moyennant un coût de 660 francs. Cette ligne fut installée en1877 et réglée la même année à Monsieur BOSSUET, receveur-percepteur.

Le service télégraphique fut rattaché au service postal en 1903. L’administration postale demande à la commune de prendre en charge l’indemnité allouée à la suppléante télégraphique pendant l’absence du facteur-receveur en tournée et un supplément de salaire pour la distribution des télégrammes. Par délibération du 25 avril le Maire Adrien DURAND et le conseil municipal acceptent ces charges malgré les sacrifices financiers engagés pour participer à la création et au fonctionnement d’un établissement postal à Saint Morillon.
En 1908 une ligne téléphonique est installée au bureau de poste. Le coût en sera en partie supporté par la commune. Le financement assuré par un emprunt à 3.75% sera remboursé par des annuités de 72 franc à compter de 1909. Le Maire Honoré ZAPPA et le conseil municipal décident d’allouer une indemnité de 150 francs par an au gérant de cabine.

Par délibération du Conseil Municipal du 1er septembre 1912, Monsieur Alfred DANZEYME étant Maire,   extrait : « le Conseil Municipal, considérant que les habitants de la commune supportant tous les mêmes charges, doivent jouir des mêmes avantages, décide que les ports des télégrammes et les appels téléphoniques seront gratuits sur toute l’étendue de la commune alors limités à l’agglomération. Application à partir du 1er octobre 1912 ».
L’indemnité annuelle de 182.50 francs est attribuée à Madame CAUVIN, porteuse des dépêches. Il y a deux abonnés au téléphone, Monsieur BLEYNIE à Camarset et la Beurrerie Coopérative à Darriet.
En 1925 il y aura quatre abonnés, Messieurs BERGONIE à La Flouquette, BLEYNIE à Camarset, ESCARPIT à Bel-Air et PERY au domaine de Courrens.

 

 

 

 

 

 

 

 

S'inscrire à la newsletter Patrimoine *


Recherche sur le site