Un rapport commandé par le ministère de la culture fait état d'un manque d'entretien criant du parc monumental français. Extrait de la revue PPR numéro 450 page 5
En effet, sur les quelque 43 636 immeubles protégés au titre des monuments historiques en France (14 147 classés et 29 489 inscrits), ce ne sont pas moins de 2844 monuments qui seraient en péril. Si 54 % des immeubles protégés appartiennent à des personnes publiques, 46 % sont propriété de personnes privées. Une des grandes caractéristiques de ce parc est aussi la situation de ces monuments, puisque 65 % de ses biens se trouvent dans des communes de moins de 2000 habitants, qui, par définition, ne peuvent pas financièrement faire face à la conduite d'opérations de rénovation. Dans sa réponse, le ministre a souligné la distinction qui doit être faite selon lui entre les immeubles globalement en péril et les immeubles partiellement en péril. " la nuance est importante, car la notion de péril partiel peut signaler un désordre ponctuel, par exemple l'état de péril de la couverture du pigeonnier d'un château, pour le reste en bon état de conservation. » Pour le ministre," l'un des moyens privilégiés d'éviter la survenance de situation de péril, générant parfois des pertes irrémédiables et nécessitant des travaux de restauration fondamentale plus coûteux, est de mettre l'accent sur la politique d'entretien régulier des monuments ». Les hommes étant jugés sur les faits, il est paradoxal que le ministre précise quelques lignes plus loin que le projet de loi relatif à la liberté de création, à l'architecture et au patrimoine ne devrait pas comporter de nouveaux dispositifs financiers en faveur des monuments historiques.
L'essai n'est donc pas transformé.
En savoir plus :
Réponse ministérielle numéro 80 191 : JOAN Q, 11 août 2015, page 61 51.