Déjà à l'honneur ce mercredi 2 octobre avec la diffusion sur France 3 de" L'ombre d'un doute" consacré à Bordeaux et à l'histoire des châteaux, émission dans laquelle Florence Mothe trace à Mongenan le portrait du Maréchal-Duc de Richelieu et ouvre les portes de Lagueloup où ont été filmées les collections de documents relatifs au négoce bordelais durant la Seconde Guerre Mondiale, le Château de Mongenan proposera le dimanche 6 octobre à 17 h de s'envoler avec Louis Blériot pour la traversée de la Manche.
Il ne faudra pas manquer de courage quand on connait le matériel rudimentaire avec lequel le célèbre centralien admirateur de Clément Ader a effectué son exploit. Cette aventure fantastique sera racontée par Florence Mothe avec moult détails inconnus car elle est, par sa grand mère paternelle, la petite nièce de Gabriel Voisin alias "Poupiche", cet impénitent concepteur de motos, d'avions et d'automobiles auquel Blériot fut associé pour le premier atelier d'aviation français. Une histoire qui passa également par Bordeaux et par le sud-Gironde puisque les deux compères bénéficièrent des largesses du fameux mécène bordelais Osiris, par ailleurs financier du Château La Tour Blanche à Bommes, qui leur fit octroyer pour l'ensemble de leurs exploits le Prix Osiris de l'Institut de France de 1909.
Aventure extraordinaire d'un casse-cou prêt à toutes les folies pour démontrer que l'homme pouvait voler, inventeur génial qui bénéficia après la guerre de nombreux terrains d'essai dans notre région, notament à Bègles (les Rives d'Arcins) et à La Jenny dans le Médoc, devenu industriel malgré lui, associé à l'usine bordelaise des moteurs Gnome, Blériot est un personnage tout à fait hors-norme comme l'étaient les aviateurs de ces années là. La conquête de l'air fut très importante dans l'issue de la Guerre de 14 durant laquelle les aviateurs français et allemands quittaient les commandes de leur frèle monomoteur pour attrapper une carabine avec laquelle ils essayaient de tuer l'adversaire en combat rapproché. Pour ces acrobaties militaires, Blériot ne fournit par moins de 10 000 avions durant les quatre années de conflit. Cette naissance de l'aviation marqua également le développement géographique des villes. Les premières usines Blériot étaient situées à Neuilly, boulevard Victor Hugo. On a, en le parcourant, quelque mal aujourd'hui, tout comme en allant faire ses courses aux Rives d'Arcins, à l'imaginer .