Il inspira un personnage de Tintin. Il y avait en lui de l'OSS 117, du James Bond, du Ziad Takieddine, de l'Adnam Khashoggi et de l'Akram Ojjeh. Il n'inventa pas la corruption mais lui donna ses lettres de noblesse en offrant une Rolls à Clémenceau.

Pour les uns, il était un prince russe, pour d'autres, un ancien pompier de Constantinople qui profitait des incendies qu'il avait allumés pour dévaliser les maisons bourgeoises. Il était juif pour certains, othodoxe pour d'autres et Lord pour la Reine Victoria qui trouva bon de l'annoblir. Il possédait d'innombrables banques, contrôlait une quantité de journaux mais interdisait que l'on parle de lui, détruisait ses archives au fur et à mesure et faisait disparaître les reporters trop curieux. Il vendit les mêmes sous-marins aux Russes, aux Turcs et aux Grecs. Il fit une fortune scandaleuse à coup des plus gros pots de vin jamais versés. Ce personnage fabuleux s'appelait Basile Zaharoff. Il est inséparable de l'histoire de la Guerre de 14 et des évènements qui l'ont précédée. Tracer son portrait, c'est raconter avec bruit et fureur la souffrance des hommes dans les tranchées, le cynisme des politiques, les mondanités de l'arrière, l'héroïsme des Poilus et la désinvolture des marchands de canons.

Le dimanche 10 novembre à 17 h, Florence Mothe s'attachera au Château de Mongenan à Portets à raconter ce personnage fabuleux. Qui l'a vraiment connu ? Comment entra-t-il en contact avec les maîtres de forges français? Quels rapports eut-il avec Krupp et avec Schneider ? La Grande Guerre aurait-elle duré moins longtemps si Basile Zaharoff n'avait pas existé ?

Sa barbichette blanche, popularisée par Hergé, était aussi connue chez Maxim's qu'au 10 Downing street, à Berlin qu'à Saint Petersbourg. Ce Diable d'homme pour s'enrichir, en ruina plus d'un. Mais quel personnage de légende !

Reseignements: 05 56 67 18 11 Entrée 10 euros, gratuite jusqu'à 12 ans.