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chateau de la brede

Le château de La Brède n’est pas visible depuis la voie publique,  la visite des seuls abords est  possible, entrée payante du château et du parc .

  voir les horaires de visite et tarifs sur le site Internet de l'Office de tourisme

 visites de groupe sur réservation auprès de l’Office du tourisme de Montesquieu à Martillac : 05 56 78 47 72.

 les dernières entrées : 10minutes avant la dernière visite.

 le château de La Brède sur le site SIGM

 Fondation Jacqueline de Chabannes : 6,rue Clément Marot PARIS, 75008

65, avenue du château LA BREDE, 33650

(à voir aussi dans le village le Moulin de la nourrice, l’Eglise Saint-Jean-d’Etampes et sa clef de voûte maçonnique)

 

 

Florence Mothe : Lieu exceptionnel par sa beauté architecturale, son environnement préservé et le souvenir de Montesquieu qui lui est attaché, le Château de La Brède qui date des débuts du XIV° siècle a su, par ses remaniements successifs, passer de l’état de forteresse à celui de résidence champêtre d’une grâce infinie. Montesquieu le tenait de sa mère et il demeura profondément attaché à cet environnement serein propice à la philosophie et à l’écriture.
Conservé dans le strict respect de l’auteur de l’Esprit des Lois, présentant encore les objets qu’il a utilisés et les meubles qu’il a connus, le Château de La Brède est un lieu vivant où souffle l’esprit du XVIII° siècle.

 

Page 52 de l'ouvrage " lieux symboliques en Gironde ..."

Honoré de l’amitié que lui portait Newton, Desaguliers avait été le premier à percevoir l’ampleur et l’intérêt des travaux de Newton, tant pour les sciences physiques que plus globalement pour la représentation philosophique du monde. […] Ses théories inspirèrent grandement les constitutions publiées par le pasteur James Anderson, qui fut prise pour base dès 1723 de la franc-maçonnerie hanovrienne.
À la vision catholique de l’univers, l’œuvre d’Anderson et de Desaguliers inspirée par Newton substituait une vision œcuménique que Montesquieu fera sienne. Estimant que la franc-maçonnerie doit être pour tous les hommes, le Temple de la Concorde et de l’harmonie, une nouvelle Babel ou la communication entre les ouvriers sera restaurée par un langage échappant pour partie à la dictature des mots et leur permettant de se reconnaître comme frères, il résumera cette position d’une phrase : « la franc-maçonnerie est la religion des religions. » […] Newton mourut en 1727. Montesquieu s’était passionné pour tous ces mystères avant son long séjour à Londres de 1729. L’attrait et  la curiosité intellectuelle qu’il avait éprouvée pour les cérémonies discrètes que lui décrivait son ami, le président de Pontac, propriétaire à l’époque du château Haut-Brion, ( qui avait préféré envoyer ses deux fils à Londres pour y vendre le vin du domaine plutôt que de les diriger vers la magistrature et qui avait été un des premiers à connaître sur le continent le secret des Free massons auxquels ses fils servait les agapes en leur fameuse « Enseigne de Pontac » )avant qu’il ne devienne lui-même membre de la Française à l’Orient de Bordeaux en 1740, avait cédé le pas à un engagement militant dont la presse, elle-même, ne tarda pas à se faire l’écho. C’est ainsi qu’on put lire dans la Gazette en date du 16 mai 1730 : «On nous dit que mardi soir, à une tenue de loges de la Taverne de Horn, à Westminster, où étaient présents le duc de Norfolk, grand maître, […] les gentils hommes étrangers suivant :[…] Charles Louis, président de Montesquieu,[…] ont été reçu membres de l’ancienne et honorable société des francs-maçons. »
Montesquieu était donc devenu incontournable dans la vie maçonnique que ce soit à Londres ou à Paris.
page 55 on lit un rapport du Saint-James Evening du 20 septembre 1735  qui note la présence de Montesquieu et Desaguliers  lors d’une cérémonie[...]

page 56

C'est à Bordeaux que Montesquieu rencontra les plus grandes difficultés. Le cardinal de Fleury, inamovible premier ministre de Louis XV au point que ses détracteurs l'avaient  surnommé Son Eternité, ne goûtait guère le remuant philosophe dont il avait déjà tenté d'empêcher l'élection à l'Académie française en 1728, académie dont Montesquieu venait d'être nommée directeur. C'est par le biais de l'intendant Claude Boucher que Montesquieu fut inquiété « pour faits de diableries ». Claude Boucher avait, par ailleurs, d'autres contentieux à régler avec le philosophe au sujet « de la fièvre de planter la vigne » qu'avaient saisie les parlementaires bordelais, imitant en cela le président de La Brède, ce qui faisait, aux dires de l'intendant, diminuer dangereusement les surfaces céréalières au point de causer d'éventuelles famines dans le bon peuple de Guyenne.
Dès le 6 avril 1737, l'intendant Boucher avait adressé au cardinal une lettre concernant les activités maçonniques de Montesquieu, à laquelle le ministre répondit le 12 avril : « j'ai reçu, Monsieur, votre lettre du six de ce mois au sujet de la société qu'on nomme francs- maçons dans laquelle Monsieur de Montesquieu s'est fait recevoir. Il ignore sans doute que le roi a fort désapprouvé cette association et qu'il ne s'en fait plus ici. Vos réflexions sur cela sont très justes. Vous avez très bien fait de défendre par provision à Monsieur de Montesquieu de ne s'en mêler  et je vous prie de lui faire savoir en particulier les intentions de Sa Majesté. »
Montesquieu volontiers provocateur, décida alors de maçonner chez lui et fit peindre les attributs nécessaires sur les murs mêmes de sa chapelle, ce qui fut jugé par l'intendant comme une véritable profanation.
Il fallut plusieurs années, le refus des Parlement français d'enregistrer la première bulle de prohibition maçonnique In éminenti apostolatus spécula  édictée par Clément XII le 28 avril 1738, la mort du cardinal de Fleury et l'avènement de Maurepas pour que les choses se calment, du moins en apparence.

mongenan orangeraie frmongenan 22 mars

Entre-temps la franc-maçonnerie bordelaise s'était faite plus discrète et les initiés de la bonne société avaient prient l'habitude de maçonner chez eux, comme Antoine de Gasq, qui avait fait aménager en son château de Mongenan le temple qui y demeure toujours, unique et fragile vestige de cette époque tourmentée.
Cette première rupture avec l'église n'était pas uniquement basée sur des raisons temporelles. Si Newton avait été un des premiers initiés a refusé au moment suprême les secours de la religion, la grande opposition des francs-maçons proches de Montesquieu et de l'église de Rome tenait pour des motifs dogmatiques solides qui seront clairement exprimés dans le préambule de la seconde partie du nouveau testament mis en catéchisme par demande et par réponse, publié chez Marc Michel Rey à Amsterdam en 1761.[...]

 ( photos du château de Mongenan et du temple maçonnique d'Antoine de Gasq)

 

 

 

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