15 16 septembre 2007 Journées Européennes du patrimoine, travail à ferrer les boeufs, four à chaux, tamisage de fossiles et tournage sur bois

* Journées Européennes du patrimoine 15 et 16 septembre 2007

* un patrimoine rural à préserver : un travail à ferrer les boeufs à saint Morillon

* à Plantat- Plage , il y a 22 millions d'années, ....tamisage de fossiles

*anecdote : un four à chaux à Saint-Morillon

* tournage sur bois visite de l'atelier de Jean Frambot

* Journées Européennes du patrimoine 15 et 16 septembre 2007

A l’occasion des Journées Européennes du patrimoine (15 et 16 septembre 2007) , le SIGM a commenté la visite (gratuite) des curiosités du centre bourg de SAINT MORILLON : travail à ferrer les bœufs, vestiges du moulin du Carat, église romane en partie classée (clocher mur, retable de Saint Roch, litre de Montesquieu) et autres ...voir plus bas les détails sur cette page du Site ;

* un patrimoine rural à préserver : un travail à ferrer les boeufs à Saint-Morillon

Originellement, ces structures sont montées en bois, et sont destinées à faciliter le ferrage des sabots d’animaux de trait. D’autant que ces derniers se révèlent souvent peu coopératifs lors de cette opération ! Leur taille et leur poids empêchent également le maréchal de les contenir naturellement. Allez immobiliser une tonne par l’avant au licol tout en vous efforçant de travailler sur un pied postérieur ! Selon les régions, il est constitué de quatre ou trois solides poteaux de bois ; quelques travails en pierres subsistent. Dans plusieurs régions, lorsque les conditions climatiques exigent de pouvoir s’abriter, les travails deviennent de vrais appentis couverts, où plusieurs bêtes sont directement attachées des deux côtés latéraux du poteau porteur. Plus récents, les travails métalliques ont équipé de nombreux villages, car plus résistants et demandant bien moins d’entretien. Plongeons-nous quelques instants dans les temps glorieux de son utilisation, au début du XX è siècle, dans une campagne française. Outre les chevaux et les mules, les bœufs et les vaches forment le cheptel que le maréchal doit déferrer, parer et referrer en un temps record. Ils concourent tous aux travaux des champs et le temps de leur immobilisation représente autant de labeur perdu. Lors du passage du maréchal, annoncé au village, il y a foule en attente devant le travail dès l’aube. Le maintien de l’animal dans cet outil de contention facilite la tâche, assure une relative sécurité et permet de gagner un temps précieux, car tous les animaux doivent être terminés avant la nuit. Demain, l’homme de l’art ira déployer ses talents dans un village voisin… Le travail appartient généralement à l’assemblée du village, qui l’entretient, tout comme le four à pain banal ou la maison de l’assemblée. Peu de travails en bois d’époque sont parvenus jusqu’à nous en état de conservation appréciable. Il se trouve ici un patrimoine qui se meurt lentement, à l’abri des regards et dans l’indifférence générale. L’héritage du passé relate une façon d’opérer aujourd’hui révolue, qui laissera les uns et les autres perplexes dans une génération ou deux, lorsque les derniers témoins vivants nous auront quittés ! Qui saura encore expliquer l’ingéniosité d’antan ? Tant de villages détiennent encore les vestiges du passé, mais souvent dans un état pitoyable ! Et … à SAINT MORILLON ?

Texte avec l’aide de Guillaume Puyo, maréchal- ferrant, 33760 Targon

dessin de Jean Dubouilh

* à Plantat- Plage , il y a 22 millions d'années

Le château Plantat est situé géologiquement sur le grand bassin sédimentaire aquitain. Ce bassin s’est formé tout au long de l’ère secondaire et tertiaire, en se remplissant de sédiments issus de la formation des anciens massifs montagneux (Massif Central par exemple). Le domaine de Plantat repose donc aujourd’hui sur des sables à graviers épars provenant de reliefs avoisinants et d’argile. Ces dépôts sont généralement mélangés aux formations sableuses du miocène (série géologique de tertiaire) dans le secteur entre Léognan, La Brède et Saint-Morillon et à une quantité non négligeable de sables des Landes. Le site de Plantat est un gisement fossilifère qui appartient à l’étage Aquitanien ( environ – 22 millions d’années) L’Aquitanien est un étage qui fait partie du Miocène inférieur. Il est caractérisé par sa faune fossile surtout laguno-marine, contenue dans le sédiment, et correspond à la première invasion marine du Miocène. L’océan à cette époque recouvrait toute la partie sud-ouest de la région, de Carcans jusqu’à Agen en passant par Bordeaux. L e domaine de Plantat se retrouve alors sous l’océan de l’époque ( futur Atlantique) A cette période, l’eau est chaude et peuplée de faunes marines diversifiées, comme les coraux, mollusques, foraminifères, que les paléontologues retrouveront quelques millions d’années plus tard. Vers la fin de l’Aquitanien, il y a 20,5 millions d’années, la mer se retire vers l’ouest et laisse sur ses marges un cortège de coquillages tropicaux, dont les « descendants » vivent actuellement en région tropicale, preuve que le climat était alors plus chaud qu’à présent. Parmi les différentes faunes fossiles découvertes, sont présents : les mollusques ( bivalves, gastéropodes et céphalopodes), les poissons ( dents, vertèbres, otolithes), coraux et bryozoaires ( débris), vers, crustacés ( articles de pinces), oursins ( piquants), reptiles ( dents de crocodiles), et des foraminifères ( animaux unicellulaires). C’est d’ailleurs en partie grâce aux foraminifères que l’on peut aujourd’hui dater le niveau fossilifère de Plantat, et plus particulièrement grâce aux Miogypsines. D’après tous les fossiles récoltés sur le gisement de Plantat, l’on peut dresser un premier cadre de vie ( paléomilieu), grâce aux renseignements qu’ils nous fournissent. Une première partie de faune semble avoir vécu en milieu plutôt marin (Cypraea, Strombus, Natica, Tellina, Cardium, Melongena). Une seconde partie de la faune semble, elle, avoir vécu en milieu lagunaire (Granulolabium, Vitta, Ocenebra, Callista, Anodontia). Enfin, d’autres fossiles semblent avoir vécu dans les deux milieux. Tout ceci nous amène à penser que le paléomilieu de Plantat à l’Aquatnien devait être un espace laguno-côtier ou laguno-marin. D’ailleurs, cette thèse vient s’appuyer sur le fait que l’on rencontre une faune fossile riche en nombre d’individus et peu diversifiée en nombre d’espèces (cas général des lagunes européennes).

*anecdote : un four à chaux à Saint-Morillon

Le four de Saint-Morillon fournissait, entre autres, la chaux à des ostréiculteurs,des viticulteurs,( bouillie bordelaise qui est un mélange de chaux et de sulfate de cuivre bleu ), des tanneries (il y en avait neuf à Bordeaux, dont une au Pont-de-la Maye). La chaux servait également au chaulage : amendement des sols, lait de chaux sur les murs ; Au début, les femmes ramassaient 10 000 fagots de « borets », cimes de pins, « jaugues », brandes. Les fagots mesuraient 1 à 2 mètres de long. L’ensemble était tiré par des chevaux, et conduits par le narrateur, encore jeune . Plus tard, on chauffait avec du lignage ou croûtes de pin . Il fallait alors 1 tonne de bois pour 1 mètre cube de pierres. Le four contenait 20 mètres cubes de pierres. La chauffe durait quarante-huit heures. Les flammes dépassaient de 1mètre le haut du four. On chauffait à l’entrée. Lorsque les pierres étaient rosées, on poussait le feu. Quand il pleuvait, on fermait le haut du four.Pour arrêter le feu, on fermait le dessus du four. On fermait la porte (sur le quai) avec des briques et du sable.

* tournage sur bois

visite de l'atelier de Jean Frambot

des fleurs, des jouets , des objets de décoration, des bouchons , cet artisan et artiste peut tout réaliser, sur commande ;

Courriel : jean.frambot@free.fr

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