Saucats : Colonne de la Ferme Richemont, à la mémoire des Résistants d'Aquitaine

mmorialtextes recueillis par SIGM, issus

de différentes sources.

 

Extrait de la plaquette conçue par le Comité de Soutien du Mémorial. Voir la plaquette ci dessous .

La colonne est la propriété du Conseil général de la Gironde qui en a délégué la gestion au Comité du Mémorial en 1948.

En 1948, le Ministère de l'Intérieur donne son accord pour que soit érigé un monument sur le lieu des combats.

La législation de l'époque, n'autorisant la construction que d'un seul monument commémoratif par région, donne un caractère officiel à cette création. Le Memorial de Saucats devient ainsi le Memorial de la résistance du Sud-Ouest.

Inauguré en 1953, il a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, le 22 mai 2005. La construction d'une route de 12 m de large et 2 Km de long a été rendue nécessaire pour atteindre l'édifice.

 

 

plaquette memorial versoplaquette memorial recto

PLAQUETTE ci dessus : faire un clic sur la "plaquette recto" et la "plaquette verso" pour l'agrandir. Elle est disponible en mairie de Saucats . 

 

* la colonne du Mémorial de la Résistance dans le Sud-Ouest, à la Ferme de Richemont (Saucats)

en fin de page des précisions apportées par Mme Aubry en octobre 2009, concernant la construction de cet ouvrage par son père André Méry-Riboulet (textes et images d'archives aimablement cédées au SIGM)

ouvrage de Rivassou

 

 

Renseignements : lire le livre "DEMAIN, DÈS L'AUBE..." par Vincent Rivasseau -

lire le témoignage de Yves Beguerie

 

 

 

 

 

 

 * récit par Anne Marie et Jean Claude Caron , "du visible à l'introuvable" : OUVRAGE à Saucats:

 A deux kilomètres du bourg environ une petite route qui coupe un immense champ de maïs se termine par un monument : Le Mémorial de la Ferme de Richemont. Une colonne élancée de 35 m de haut, sur les quatre faces quatre personnages sont sculptés, ils symbolisent La Foi, le Courage, le Sacrifice et la Victoire. La ferme est figurée par quelques pierres en moellons jointées et blanchies formant un muret, un linteau de porte basse et ses deux montants sur lesquels sont gravés un rappel des événements tragiques du 14 juillet 1944 : «... Là ils avaient constitué une école de cadres au service de la Résistance Française, 13 jeunes hommes appartenant à l’élite intellectuelle de la nation tombèrent sous les balles ennemies après trois heures d’un combat héroïque et inégal. C’est pour rappeler ce sacrifice et celui de tous ceux qui sont tombés pour la même cause que le Mémorial a été élevé. » De l’autre côté du montant les noms des jeunes victimes : « Aniere Lucien, Bouron Jean-Pierre, Bruneau Jean-Claude, Celerier Guy, Dietlin Daniel, Glotz Jacques, Hurteau Roger, Huault Christian, Mosse François, Picon Michel, Rouin Jacques, Sabate Roger, Taillefer André. » Une majorité d’entre eux étaient élèves ou anciens élèves du lycée Michel Montaigne de Bordeaux , le plus jeune avait 17 ans, le plus âgé 23 ans, ils avaient choisi comme devise « Mon âme est à Dieu, mon corps est à la France, mon honneur est à moi ». On retrouva cette devise dans les décombres, écrite sur la page d’un livre appartenant à Jacques Rouin . Un hommage et une inhumation officiels ont eu lieu le 21 avril 1945, les jeunes héros reposent à Bordeaux au cimetière de la Chartreuse . Le Mémorial a été conçu par Méry et Riboulet, les sculptures sont de Madame Marty.  (erreur de l'auteur du commentaire : voir ci-dessus il s'agit d'une seule personne : André Mery-Riboulet)

 * reçu le 17 octobre 2009, texte et photos d'archives

de Mme Aubry , fille de l'architecte constructeur ;

 

 "Très tôt après la tragédie du 24 juillet 1944, un Comité s'est constitué, sous l'égide des autorités locales, et apparemment présidé par le proviseur du Lycée Michel Montaigne de Bordeaux pour des raisons évidentes. Il est décidé d'ériger un monument du souvenir dédié, au-delà même des jeunes gens de Saucats, à tous les résistants du Sud Ouest .

 

  

 

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A cet effet, un concours a été ouvert à tous les artistes, peintres, sculpteurs, architectes, dessinateurs ...les projets ont été remis le 10 février 1946, et les résultats proclamés le 1° juillet de la même année. Le choix du Comité s'est porté sur le projet présenté par mon père, André Méry-Triboulet (1909-1979), architecte bordelais (voir maquette parue dans Sud Ouest 1° juillet 1946). Je n'ai plus de documents écrits là dessus. Mes souvenirs en revanche sont vifs, car mon père s'est souvent exprimé en ma présence sur ses intentions.

 

 

 

 

 

 

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  Son idée directrice, qui a visiblement séduit le jury, était claire. 

 

* matérialiser l'esprit de la Résistance par un obélisque jaillissant, comme une flamme porteuse d'espoir, du lieu même où sont morts les jeunes gens; d'où la conservation du plan de la ferme, d'un pan de mur et d'une porte, vestiges émouvants.

 

* l'expliciter par quatre hauts- reliefs (Foi, Courage, Sacrifice, Victoire) sculptés à la base de la colonne, tâche confiée à Mme Armande Marty.

 

* recourir au béton brut, un matériau à la fois contemporain, d'apparence sobre et même un peu austère, pour ne pas distraire le regard.

       

téléchargez un extrait de l'allocution de Maurice Schumann à la radio ce 16 juillet 1945 .

  

Sept années ont été ensuite nécessaires pour mener à bien le projet :

 

 

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* il a fallu 2 ans pour rassembler les fonds à l'aide d'une souscription publique.

La réalisation est enfin décidée en 1948 et confiée à mon père qui organise cette année là la cérémonie du 14 juillet (voir document annexé) probablement empreinte d'une solennité particulière.

 

  * sous sa direction, les travaux ont duré plusieurs années, exécutés par l'entreprise Pichon (voir photos de chantier en mai 1952) et compliqués par les difficultés inhérentes au coulage de sculptures de grande hauteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  Enfin, le mémorial est inauguré le 6 juin 1953, date anniversaire du débarquement allié, en présence de nombreuses personnalités et d'une foule considérable (coupure Sud Ouest ci-jointe et félicitations du proviseur du Lycée Michel Montaigne)."

 

Fin du texte de Mme Aubry.

 

 

 

 

 







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